16, rue d’Abbeville
Paris X

Client
Privé
Situation
Paris X
Coût
0,32M€
Programme
Ravalement des façades
Entreprises
Leclère & Beineix

résultat des travaux

L’immeuble

Pour mieux appréhender cet immeuble remarqué et protégé par la mairie de Paris, il est intéressant de connaitre les personnalités qui ont contribué à  sa construction et de situer la construction dans son époque.

– Architecte : Georges MASSA
résidait au 16, rue de la Grange-Batelière
Constructions :
87 avenue Charles de Gaulle à  Neuilly-sur-Seine (1)
29 avenue Mac-Mahon à  Paris 17ème (2)

– Sculpteur : Alexandre DUPUY – Sculpteur statuaire qui résidait 21 – 23 rue Saint-Vincent de Paul.

– Premier propriétaire : Monsieur GEHRLING – résidait au 59 rue de l’Ourcq

– Permis de construire accordé le 7 mai 1897
– Année de la construction : 1899 (2 ans avant l’immeuble art nouveau classé monument historique du 14, rue d’Abbeville des architectes AUTANT père et fils et du Sculpteur BIGOT).

– Les façades de l’immeuble ne portent pas les signatures des maîtres d’oeuvre (Georges MASSA inscrivait rarement son nom sur ces édifices).

– La construction est un mélange rare de 2 styles : L’haussmannien et l’Art Nouveau, Georges Massa réussit ici un difficile exercice  de fusion.

L’orthodoxie de l’ornementation foisonnante du style haussmannien :

Corbeilles de fruits, balustrades, frontons, guirlandes de fleurs, têtes de lion, harpages et consoles monumentales, frises, colonnes grecques) et la légèreté et l’expressionnisme de l’art nouveau représenté par 4 cariatides monumentales de 3 mètres de hauteur qui ornent les 2 balcons d’apparats du 2ème étage évoquant le mouvement et la légèreté (rapprochement de leurs mains, habits en voiles soyeuses animés par le vent, inclinaison de leur corps).

Des valeurs sont manifestement mises en avant par des symboles marquants :
– Bouquets et guirlandes de fleurs, fruits murs, épis de maïs murs au pied des cariatides, têtes de lion, feuilles de laurier avec baies symboles de réussite, cornes d’abondance, couronne de feuille de chêne, symbole de pérennité, tourteaux sur les armoiries du 5ème étage.

En faisant des recherches à  la Bibliothèque du Marais, nous avons découvert dans l’album photographique des constructions nouvelles « 50 photographie par Albert Levy » que les façades d’origine avaient été profondément modifiées et que des éléments majeurs avaient été retirés sans doute pour un désordre structurel en sous face du balcon actuel repris aujourd’hui par 2 colonnes au pied des 2 statues.

La forme arrondie du bas du pan coupé a également disparue ainsi que les angelots placés sur les blasons entre les 2 statues et des vases en pierre sur les pilastres carrés de la rambarde du 5ème étage.

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